Les responsables n'ont pas pu préciser le nombre de personnes prises au piège, mais des ouvriers et des voisins se démenaient pour extraire des gens des décombres de l'immeuble de 25 étages, dans le quartier d'Ikoyi, ont constaté des journalistes de l'AFP sur place. "Il s'agit d'un immeuble de 25 étages encore en construction. De nombreux ouvriers sont piégés sous les décombres. Nous essayons de les secourir", a déclaré Femi Oke-Osanyintolu, un responsable de l'Agence de gestion des urgences de l'État de Lagos. "Nous ne pouvons pas dire pour l'instant combien de personnes sont mortes. L'opération de sauvetage est en cours", a-t-il ajouté. Selon des riverains et des travailleurs présents sur le site, dont certains couverts de poussière, des dizaines de personnes se trouvaient à l'intérieur lorsque l'immeuble s'est effondré. "Environ 40 personnes étaient à l'intérieur, j'ai vu dix corps parce que j'ai grimpé", a déclaré un ouvrier, Peter Ajagbe, 26 ans. "Un de mes collègues est mort". Des journalistes de l'AFP ont vu au moins une personne évacuée inconsciente des décombres. "Je suis sorti pour acheter de la nourriture et (...) j'ai vu le bâtiment s'effondrer", a raconté Latif Shittu. "Je me sens très mal parce que les gens qui sont à l'intérieur ont une famille". Ikoyi est l'un des quartiers résidentiels et d'affaires les plus huppés de Lagos, capitale économique de quelque vingt millions d'habitants. Les effondrements de bâtiments sont fréquents au Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique, où la législation concernant la construction est régulièrement bafouée et en raison de l'utilisation de matériaux de mauvaise qualité. En octobre 2020, un immeuble en construction s'était déjà effondré à Ikoyi, faisant huit morts et 10 blessés graves. En mars de la même année, vingt personnes avaient été tuées dans l'effondrement d'un immeuble qui abritait une école maternelle et primaire. Dans l'une des pires catastrophes survenue en 2014, 116 personnes avaient trouvé la mort après l'effondrement d'un bâtiment de six étages dans lequel un célèbre télévangéliste, Joshua TB, prêchait. L'enquête avait conclu à des défaillances structurelles du bâtiment, dont la construction était illégale.
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