Quarante-six personnes ont été tuées et au moins 245 autres blessées par balle, selon l'ONG qui cite un rapport récent d'un groupe local de défense des droits. Le royaume d'Eswatini avait reconnu auprès de l'AFP en juillet la mort de 27 personnes. Anciennement nommé Swaziland, le petit Etat enclavé d'1,3 million d'habitants où les protestations sont rares, est régulièrement le théâtre depuis juin de manifestations prodémocratie, menée par des étudiants, fonctionnaires, travailleurs des transports ou soignants, ayant conduit les autorités à déployer l'armée. "Le gouvernement d'Eswatini doit accepter de toute urgence une enquête internationale indépendante sur les meurtres et violations des droits de l'homme résultant d'un usage excessif de la force", a déclaré Dewa Mavhinga, directeur de HRW pour l'Afrique australe, dans un communiqué. La contestation a repris le mois dernier et a été une nouvelle fois sévèrement réprimée par la police et l'armée, avec un accès à internet limité. Des médiateurs d'Afrique australe se sont rendus dans le royaume et le roi Mswati III a promis un dialogue national. Le président sud-africain Cyril Ramaphosa doit se rendre mardi dans le royaume pour s'entretenir avec le souverain sur "l'évolution de la situation politique et sécuritaire", selon un communiqué de la présidence. En Eswatini, le roi nomme les ministres, contrôle le Parlement et les partis politiques sont interdits depuis près de 50 ans. Couronné en 1986, Mswati III, qui a 15 épouses et plus de 25 enfants, est décrié pour sa poigne de fer et son train de vie fastueux dans un pays dont les deux tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté.
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