"Ca fait six mois qu'on est sans nouvelles de mon frère à part la vidéo du 5 mai, 184 jours sans nouvelles: rien sur son état de santé, rien sur sa situation, ses conditions de captivité, c'est beaucoup", explique Canèle Bernard dans un entretien accordé à l'AFP.
Le journaliste avait annoncé lui-même son enlèvement dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux le 5 mai, expliquant avoir été kidnappé le 8 avril à Gao, dans le nord du Mali, par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance jihadiste au Sahel, liée à Al-Qaïda.
Fin mai, la France a confirmé qu'il était otage d'un groupe jihadiste.A Paris, le Parquet national antiterroriste (Pnat) a ouvert une enquête préliminaire pour "enlèvement en bande organisée" et "en relation avec une entreprise terroriste".
"On s'exprime aujourd'hui un peu plus parce que ça fait six mois (...) que, malgré nos demandes répétées (...) pour rencontrer le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian (...), malheureusement, nous n'avons toujours pas été reçus", déplore-t-elle.
Et à l'issue de ces six mois, "l'opinion publique ne connaît toujours pas la situation de mon frère", estime-t-elle, espérant que "les gens prennent conscience" du sort de son frère et cela permette "peut-être (de) faire bouger les choses".
Pour ce faire, la famille du journaliste est aidée par l'ONG de défense de la liberté de la presse RSF qui lancera vendredi la "Campagne des villes" pour Olivier Dubois en partenariat avec 13 villes en France dont Paris.
"La mobilisation de toutes ces villes, un peu partout dans le pays, de Marseille où vit une partie de sa famille, à Fort-de-France en Martinique d'où Olivier est originaire, est un formidable message de soutien" envers le journaliste "pris en otage alors qu'il faisait son travail", déclare le secrétaire général de RSF Christophe Deloire.
Début juin, une centaine de personnes s'étaient réunies à Bamako (Mali) et autant à Paris pour réclamer la libération d'Olivier Dubois, journaliste indépendant de 46 ans vivant et travaillant au Mali depuis 2015.
Il a couvert la tourmente sécuritaire traversée par le pays sahélien pour différents médias, comme le magazine français Le Point Afrique et le quotidien français Libération.
Il est le seul otage français actuel connu dans le monde.
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