Les combattants du groupe Etat islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap) ont kidnappé vendredi des paysans provenant d'un camp de déplacés à Ngala alors qu'ils défrichaient par le feu une épaisse végétation, selon ces responsables. Hommes, femmes et enfants ont ensuite été emmenés dans un camp près de la ville de Chikongudo, sous contrôle de l'Iswap, où ils sont restés jusqu'à dimanche, selon les mêmes sources. "L'Iswap avait mis en garde les paysans contre le fait de brûler les arbustes et les fourrés de la région, qui les protègent des troupes nigérianes", a déclaré à l'AFP Umar Kachalla, chef d'une milice locale. Une fois les hommes fouettés à titre "de punition et d'avertissement", ils ont tous été relâchés, a-t-il expliqué. Sa version a été corroboré par Umar Ari, un autre chef de milice. "Ils ont eu de la chance d'avoir été enlevé par l'Iswap et pas par Boko Haram qui aurait tué les hommes et réduit en eslavage les femmes et les enfants", a déclaré M. Ari. L'Iswap est né en 2016 d'une scission de l'autre groupe jihadiste nigérian Boko Haram, auquel il reproche notamment des meurtres de civils musulmans. L'Iswap est devenu le groupe jihadiste dominant dans le nord-est du Nigeria, multipliant les attaques d'ampleur contre l'armée nigériane. Il a consolidé son contrôle dans cette région depuis la mort en mai du chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, dans des affrontements entre les deux groupes rivaux. Depuis le début de la rébellion islamiste radicale de Boko Haram en 2009 dans le nord-est du Nigeria, le conflit a contraint près de deux millions de personnes à quitter leur lieu d'habitation.
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