Centrafrique: l'employé d'une ONG danoise tué dans l'explosion d'une mine

Infos. Un travailleur humanitaire centrafricain employé par une ONG danoise a été tué jeudi quand son véhicule a sauté sur un engin explosif dans le nord-ouest de la Centrafrique, en proie à des combats entre des rebelles et l'armée, a annoncé l'organisation vendredi.

Centrafrique: l'employé d'une ONG danoise tué dans l'explosion d'une mine

Trois autres membres du Conseil Danois pour les Réfugiés (DRC pour Danish Refugee Council), sur les huit occupants de deux de ses voitures circulant en convoi à environ 500 km au nord-ouest de Bangui, ont été "légèrement blessés" dans l'explosion, a ajouté l'ONG, sans donner de détails sur les circonstances du drame ni sur les victimes. L'un des véhicules a "heurté un engin explosif", écrit DRC dans un communiqué. La coordinatrice humanitaire de l'ONU en Centrafrique, Denise Brown, s'est dite "très choquée par la mort d'un travailleur humanitaire" dans un communiqué, et a "fermement condamné l'utilisation d'engins explosifs" qui font de nombreuses victimes dans ce pays pauvre d'Afrique centrale théâtre d'une guerre civile sanglante depuis 2013. "Entre janvier et août 2021, 27 incidents impliquant des engins explosifs ont coûté la vie à au moins 14 civils et ont blessé 21 civils et deux casques bleus des Nations Unies dans l'ouest du pays", a déploré Mme Brown. La guerre civile a éclaté en 2013 après un coup d'Etat contre le président François Bozizé par une alliance de groupes armés à majorité musulmane, la Séléka, et les représailles lancées par des milices dites anti-balaka, dominées par des chrétiens et des animistes, fondées par le chef de l'Etat déchu. Les affrontements sanglants entre les deux camps, dont les civils ont été les principales victimes, ont culminé en 2014 et 2015, et Séléka et anti-balakas ont été accusés par l'ONU de crimes de guerre et contre l'humanité. La guerre civile a considérablement baissé d'intensité depuis 2018 mais des groupes armés, issus ou non de l'ex-Séléka et des anti-balaka, occupaient encore fin 2020 plus des deux tiers de la Centrafrique. Certains ont lancé en décembre une rébellion contre le pouvoir du président Faustin Archange Touadéra à la veille de la présidentielle. Ce dernier a été finalement réélu le 27 décembre et son armée, grâce à l'appui de centaines de paramilitaires russes et de soldats rwandais, a aujourd'hui largement reconquis le territoire.

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