La Haut-commissaire aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, a jugé qu'un rapport rédigé conjointement par ses services et la Commission éthiopienne des droits de l'homme, qui a cumulé les preuves de possibles crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, n'est pas en mesure d'établir ou d'écarter définitivement l'accusation de génocide. Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed a en revanche conclu du rapport qu'il n'y avait aucun fondement aux accusations de génocide. Le rapport montre "clairement que les accusations de génocide sont fausses et elles n'ont absolument aucun fondement factuel" a-t-il déclaré dans un communiqué du gouvernement commentant le rapport. Les enquêteurs ont découvert un certain nombre "d'indices inquiétants de violences motivées par l'appartenance à un groupe ethnique", a expliqué Mme Bachelet lors d'un point de presse à Genève consacré au rapport. Mais, les enquêteurs "n'avait pas de preuves suffisantes pour caractériser plus généralement l'étendue de la nature de ces crimes basés sur l'ethnicité", a-t-elle souligné, ajoutant que cela "nécessitait clairement de poursuivre l'enquête". L'ancienne présidente chilienne a aussi souligné que le rapport est le fruit d'une enquête sur les violations des droits de l'homme et non pas une procédure judiciaire, qui aurait pour but de collecter des preuves utilisables par un tribunal. "La gravité des violations et des atteintes que nous avons recensées souligne la nécessité de tenir leurs auteurs responsables, quel que soit leur camp", avait encore estimé Michelle Bachelet.
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