"Il n'y a rien dans le dossier. Que des déclarations. C'est un dossier vide. C'est un dossier politique et non judiciaire", a dénoncé Me Salim Hadjouti, regrettant que le parquet ait requis "sept ans de prison ferme" à l'encontre de son client, ex-conseiller à la présidence devenu tout puissant en raison de la maladie de son frère. Le parquet a également requis, selon la même source, 10 ans ferme contre Tayeb Louh, ancien ministre de la Justice, sept ans contre Ali Haddad, ancien dirigeant du patronat algérien, et des peines de trois à sept ans contre les autres co-accusés, tous jugés depuis dimanche par le tribunal de Dar El Beïda, dans la banlieue est d'Alger. M. Bouteflika et les autres accusés sont notamment poursuivis pour "incitation à falsification de documents officiels", "abus de fonction", "entrave à la justice", "incitation à la partialité de la justice" et "outrage à magistrat". Saïd Bouteflika, 63 ans, avait été arrêté en mai 2019 en compagnie de trois co-accusés et condamné en septembre de la même année à 15 ans d'emprisonnement lors d'un procès éclair devant un tribunal militaire pour "complot contre l'autorité de l'Etat et de l'armée". Le 2 janvier 2021, une cour d'appel militaire l'avait acquitté, mais étant sous le coup d'un mandat de dépôt pour "trafic d'influence", il avait été transféré d'une prison militaire à une prison civile. Depuis la démission forcée début avril 2019 d'Abdelaziz Bouteflika, décédé en septembre, sous la pression des manifestations du Hirak et de l'armée, la justice algérienne a placé en détention préventive ou condamné plusieurs anciens hauts responsables politiques ainsi que de puissants hommes d'affaires, notamment pour des faits de corruption.
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