Gibril Massaquoi, citoyen de la Sierra Leone voisine, comparaît pour une série de meurtres, viols et actes de torture perpétrés au Liberia par lui-même ou des rebelles du Front révolutionnaire uni (RUF) entre 1999 et 2003. Il était alors un haut responsable du RUF, groupe armé sierra-léonais dirigé par le caporal Foday Sankoh, proche de l'ex-chef de guerre libérien devenu président Charles Taylor. Son procès s'est ouvert en février en Finlande, où il vit depuis 2008 et où il a été arrêté en mars 2020 après la mobilisation d'ONG, en vertu de la législation conférant à la justice nationale la faculté de juger des crimes graves commis à l'étranger. La cour s'est ensuite déplacée au Liberia, une première dans un pays où aucun tribunal n'a jusqu'à présent jugé les crimes commis pendant les guerres civiles de 1989-1996 et 1999-2003, marquées par de nombreuses atrocités et qui ont fait 250.000 morts. Outre ces audiences entre février et avril, elle a également entendu des témoins en Sierra Leone en mai. La justice finlandaise a repris lundi ses travaux au Liberia à la suite de demandes de l'accusation et de la défense d'auditions de témoins supplémentaires, a indiqué à l'AFP Thomas Elfgren, un policier finlandais impliqué dans l'enquête Les audiences doivent durer quinze jours, à raison de deux par semaine, a-t-il précisé.
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