"Après l'attaque du centre des déplacés d'Ivo ce dimanche, vingt corps ont été enterrés dans deux fosses communes puis deux blessés qui ont succombé à leurs blessures ont été également enterrés, portant à 22 le nombre des personnes tuées", a déclaré à l'AFP Mambo Bapu Mance, coordonnateur de la Croix-rouge de Djugu (Ituri, nord-est). Il accuse les miliciens du groupe "Coopérative pour le dévelopement du Congo (Codeco)" d'être responsables de cette attaque. Les experts du Baromètre sécuritaire du Kivu (KST), qui dispose d'experts dans la région, ont fait état du même bilan à l'AFP. Le porte-parole de l'armée dans la région, le lieutenant Jules Ngongo, a pour sa part indiqué que "les assaillants Codeco ont été repoussés", sans donner des détails sur le bilan. La région aurifère de l'Ituri a renoué avec les violences depuis fin 2017 avec l'avènement de la milice Codeco, qui prétend défendre les intérêts des Lendu, une des communautés de cette province. Dans une autre attaque dans la nuit de samedi à dimanche, "cinq civils ont été tués" dans le territoire d'Irumu et "quatre civils" ont été tués ne périphérie de Bunia, chef-lieu de l'Ituri, a par ailleurs déclaré à l'AFP Isaac Nyakuklinda, un responsable de la société civile d'Irumu. Depuis mai, l'Ituri et la province voisine du Nord-Kivu sont sous état de siège, mesure exceptionnelle destinée à lutter contre les groupes armés. Les autorités civiles y ont été remplacées par des officiers de l'armée et de la police. Cependant, massacres et enlèvements de civils se poursuivent. En Ituri, la dernière tuerie d'envergure remonte à lundi avec un bilan d'au moins 29 morts parmi les déplacés du camp de Drodro, voisin de celui d'Ivo.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.