Dimanche, "aux environs de 13h30", une équipe de la gendarmerie nationale, escortant un convoi de citernes de carburant au profit de la société minière Semafo Boungo (filiale de Endeavour Mining) "est tombée dans une embuscade entre Sakoani et Matiakoali", près de la frontière du Niger, indique un communiqué signé du secrétaire général du gouvernorat de la région Est, Amidou Soré. "Le bilan humain provisoire de cette embuscade est malheureusement de quatre éléments décédés, de quelques blessés et de portés disparus", souligne le texte. Lundi soir, la gendarmerie a précisé dans un communiqué que sept personnes étaient blessées et deux portées disparues, expliquant que l'embuscade a débuté "par le déclenchement d'un engin explosif improvisé" au passage du convoi, suivi de "tirs nourris". Un précédent bilan provisoire de sources sécuritaires, faisait état dimanche soir de trois gendarmes tués. Selon une source locale, une cinquième victime est à déplorer, "un civil, probablement un membre des volontaires pour la défense de la patrie", des supplétifs civils engagés dans la lutte anti-jihadiste aux côtés de l'armée. Pays pauvre d'Afrique de l'Ouest, le Burkina Faso est en proie depuis 2015 à des attaques jihadistes régulières et meurtrières, en particulier dans les régions du nord et de l'est, comme ses voisins le Mali et le Niger. Les groupes jihadistes s'en prennent souvent aux employés des mines d'or. En novembre 2019, une attaque à Boungou avait fait au moins 38 morts. Ces attaques, souvent couplées à des embuscades et attribuées aux groupes jihadistes affiliés au groupe Etat islamique et à Al-Qaïda, ont fait plus de 1.500 morts et contraint plus de 1,3 million de personnes à fuir leurs foyers.
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