"Confirmation du verdict prononcé en première instance dans chaque dossier" par la cour de Bordj Bou Arreridj, dans le nord-est de l'Algérie, a écrit le CNLD sur sa page Facebook. M. Laalami, poursuivi dans trois affaires, est condamné "à 2 ans de prison ferme assorti d'une amende de 200.000 dinars (plus de 1.200 euros) pour chaque dossier", a précisé le comité. Lors du procès en appel le 4 octobre, le parquet avait requis contre Chems Eddine Laalami, dit Brahim, "l'aggravation de la condamnation prononcée en première instance". M. Laalami était poursuivi pour "discours de haine, outrage à corps constitué, diffusion de fausses informations" et "incitation à attroupement non armé", a rappelé le CNLD. Arrêté fin juin par les gardes-côtes algériens alors qu'il tentait de traverser la Méditerranée, Brahim Laalami avait été placé sous mandat de dépôt le 4 juillet. Le tailleur âgé de 30 ans avait manifesté en février 2019 à Bordj Bou Arreridj pour dénoncer la candidature à un cinquième mandat présidentiel du défunt président Abdelaziz Bouteflika. Un soulèvement populaire pacifique avait éclaté peu après dans les grandes villes algériennes, forçant Bouteflika à démissionner deux mois plus tard. Depuis, M. Laalami a été arrêté à plusieurs reprises, poursuivi et condamné lors de différents procès. Le militant s'était notamment vu infliger trois mois de prison à l'issue de sa tentative d'émigration clandestine. Une autre figure du Hirak, Karim Tabbou, comparaissait en appel lundi devant la Cour de Tipaza (ouest d'Alger) pour "atteinte à la sûreté nationale", selon son frère Djaffar Tabbou. "Le procès en appel de Karim Tabbou s'est ouvert devant la Cour de Tipaza lundi", en début de soirée, a-t-il indiqué sur sa page facebook. Karim Tabbou, 47 ans, a été condamné en première instance le 7 décembre 2020 par le tribunal de Koléa, près d'Alger, à un an de prison avec sursis. Emprisonné de septembre 2019 à juillet 2020, M. Tabbou est un visage très populaire de la contestation antirégime, Hirak, déclenchée en février 2019. Plus de 200 personnes sont actuellement emprisonnées en Algérie en lien avec la contestation et/ou les libertés individuelles. Des poursuites fondées, pour beaucoup, sur des publications sur Facebook critiquant les autorités, d'après le CNLD.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.