Les écoliers et lycéens d'Eswatini, anciennement appelé Swaziland et dernière monarchie absolue d'Afrique, boycottent leurs cours et manifestent dans le calme depuis un mois. Ils demandent principalement la libération de deux manifestants prodémocratie arrêtés plus tôt cette année, ainsi que de meilleures conditions d'études et l'éducation gratuite. L'armée a été "déployée dans les écoles pour les intimider mais ça n'a pas dissuadé les élèves", a indiqué à l'AFP Lucky Lukhele, porte-parole du réseau associatif prodémocratie Swaziland Solidarity Network. "Mais aujourd'hui, ça a été renforcé", a-t-il ajouté, assurant que 17 élèves, dont l'un âgé de 7 ans, avaient été arrêtés lundi lors de manifestations. La porte-parole de l'armée Tengetile Khumalo a confirmé le déploiement de soldats. "L'armée n'est pas un ennemi du peuple et son déploiement dans les écoles ne signifie pas que c'est la guerre, c'est juste un soutien aux autres forces de maintien de l'ordre", a-t-elle assuré. Selon Mduduzi Gina, secrétaire général de la Confédération des syndicats d'Eswatini, "les élèves réclament des réformes politiques. Déployer l'armée (...) et la police dans les écoles va envenimer la situation au Eswatini". La société civile et l'opposition ont organisé en juin des manifestations dans les villes de Manzini et Mbabane, qui ont débouché sur des pillages de magasins et de propriétés, dont certaines appartenant à l'intransigeant roi Mswati III. Au moins 27 personnes ont été tuées lors de heurts entre la police et des manifestants lors de ces protestations parmi les plus violentes de l'histoire de ce pays d'Afrique australe.
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