Ces 15 personnes avaient été capturées il y a plusieurs mois, selon Zuwaira Gambo, commissaire aux droits de femmes de l'Etat de Borno. Trois femmes et leurs cinq enfants avaient été kidnappées en octobre 2020 dans le village de Takulashi, situé dans le district de Chibok de l'Etat de Borno, et trois femmes et leurs quatre enfants en mai dans le village de Kufre, situé dans le district de Hong de l'Etat voisin d'Adamawa, a-t-elle précisé. En 2014, quelque 300 collégiennes avaient été enlevées dans le Chibok par Boko Haram, apportant au groupe jihadiste une notoriété mondiale. Les 15 évadés, dont une femme enceinte de huit mois originaire de Kufre, ont marché de la forêt de Buni Yadi, située dans l'Etat de Yobe proche, jusqu'à la ville de Damboa, dans le Borno, soit une distance d'environ 90 km, selon Mme Gambo. "Ils ont fait preuve de ténacité, à marcher dans le bush pendant six jours", a déclaré la commissaire en présentant les évadés au gouverneur du Borno, Babagana Zulum, et à des dignitaires chrétiens. La forêt de Buni Yadi est connue pour abriter les jihadistes de l'Etat islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap), liés au groupe Etat islamique et issus d'une scission avec Boko Haram. L'Iswap est devenu depuis la force dominante dans la région. M. Zulum a exprimé sa joie que les 15 femmes et enfants aient pu échapper aux "terroristes de Boko Haram", une expression que les responsables nigérians utilisent pour désigner les deux groupes jihadistes. Boko Haram et l'Iswap enlèvent souvent des femmes. Ils mènent depuis 12 ans une guerre contre l'Etat nigérian, et parfois entre eux, qui a coûté la vie à plus de 40.000 personnes et en a déplacé plus de deux millions.
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