Le gouvernement zambien espère obtenir dans les prochaines semaines un soutien de l'institution de Washington, ce qui permettrait d'accélérer les négociations avec les créanciers du pays pour restructurer sa dette. Le nouveau gouvernement zambien avait dévoilé vendredi son plan de rétablissement de la stabilité financière du pays, présentant un nouveau budget parallèlement à des discussions avec les bailleurs internationaux sur sa dette qui le paralyse. La dette extérieure de 12,7 milliards d'euros avait conduit le pays d'Afrique australe au défaut de paiement durant la pandémie de Covid-19. "La dette de la Zambie est insoutenable. Par conséquent, le FMI aurait besoin d'assurances de financement suffisantes de la part des créanciers avant qu'un accord sur une facilité de crédit élargi puisse se faire", a souligné Gerry Rice. "Je n'ai pas de durée sur le calendrier de ces discussions sur la Zambie, mais les discussions commencent aujourd'hui", a-t-il ajouté. Mercredi, la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva avait fait état "de progrès" tout en soulignant que les deux parties n'en étaient pas encore au point de nouer un accord. Un accord avec le FMI contribuerait à faire avancer la tentative de la Zambie de restructurer son fardeau de dette dans le cadre du cadre commun du G20 convenu avec le Club de Paris. Au début de la pandémie de Covid, les pays riches du G20 avaient offert aux pays pauvres un moratoire sur le paiement du service de leur dette jusqu'à la fin de l'année avant de le prolonger jusqu'à la fin 2021. Parallèlement à cette initiative de suspension du service de la dette (DSSI), ils avaient créé, en novembre 2020, un "cadre commun" destiné à restructurer voire annuler la dette des pays qui en feraient la demande. Le Tchad, l'Ethiopie suivis de la Zambie avaient alors demandé à participer à ce mécanisme. S'agissant du Tchad, le porte-parole du FMI a souligné que l'institution avait "besoin d'une procédure crédible de restructuration de la dette avec les créanciers privés pour débloquer les financements dont le Tchad a un besoin urgent". "Nous attendons tous avec impatience des progrès concrets sur l'engagement entre le Tchad et ses créanciers privés dans les prochains jours", a-t-il également indiqué.
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