Le chercheur sur les questions de genre est en détention depuis début 2020. Il avait été arrêté notamment pour "terrorisme" à son retour d'Italie où il étudiait. Son procès devait s'ouvrir mardi devant "le tribunal d'urgence de la Sûreté d'Etat à Mansoura (130km au nord du Caire)", a indiqué à l'AFP sa mère, Hala Sobhi. Mais l'audience a été reportée au 28 septembre, a tweeté l'Initiative égyptienne pour les droits personnels (EIPR), dont M. Zaki est membre, précisant que ce dernier est poursuivi pour "diffusion de fausses informations". Accompagnée d'une dizaine d'autres organisations, l'EIPR a dénoncé le procès de M. Zaki devant un tribunal d'exception "dont les verdicts ne peuvent pas faire l'objet d'un appel". "Tout ce que nous savons, c'est qu'il est jugé pour un article publié en 2019 sur (le site d'informations) +Daraj+", a ajouté Mme Sobhi. Selon l'EIPR, l'article au coeur de l'affaire s'intitule "Déplacement, meurtre et restriction: une semaine dans la vie des Coptes d'Egypte" et fait le récit --à la manière d'un journal intime-- du quotidien de l'accusé, membre de la plus importante minorité chrétienne du Moyen-Orient. Les Coptes représentent 10 à 15% des 102 millions d'Egyptiens et font souvent l'objet de discriminations, voire de violences, dans un pays majoritairement peuplé de musulmans. En poursuivant M. Zaki, la justice égyptienne porte "atteinte" au droit à la liberté d'expression "de tous les Egyptiens" ainsi qu'"au droit des chrétiens égyptiens à exiger (...) l'égalité", accuse l'EIPR. La semaine dernière s'ouvrait le procès du fondateur et directeur de l'ONG, Hossam Bahgat, pour un tweet critiquant les autorités électorales. La brève arrestation en 2020 de plusieurs membres de l'organisation et l'inculpation en juillet de M. Bahgat lui-même, qui demeure en liberté, avaient provoqué un tollé à l'étranger. En mars, 31 pays avaient exhorté l'Egypte à cesser d'user de sa législation antiterroriste pour museler l'opposition et maintenir indéfiniment ses critiques en détention préventive dans un pays qui compte plus de 60.000 détenus d'opinion, selon des ONG.
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