"Nous avons des interrogations sur la mise en oeuvre effective d'un calendrier précis de mesures à prendre pour préparer la séquence électorale dans les délais impartis", a-t-il dit lors d'une audition devant la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale.
"Il faut redire notre détermination, notre volonté partagée, y compris au niveau de la communauté internationale, des Nations unies, que ce calendrier soit respecté et qu'ensuite on rentre dans une période post-coup d'Etat", a insisté le chef de la diplomatie française, en déplorant des "signes de durcissement du régime".
Le Mali, plongé dans une profonde crise sécuritaire et politique depuis le déclenchement d'insurrections indépendantistes et jihadistes dans le nord du pays en 2012, a été le théâtre de deux coups d'Etat militaires en août 2020 et mai 2021.
Les militaires au pouvoir se sont engagés à rendre le pouvoir aux civils et à organiser des élections nationales en février 2022 à l'issue d'une "transition" limitée à 18 mois.
Le doute va cependant grandissant quant à leurs intentions.La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) s'est ainsi dite "préoccupée" le 7 septembre, à l'issue d'une mission à Bamako, sur le respect du calendrier électoral.
"Sur le Mali nous nous en tenons aux principes affichés, affirmés, réaffirmés par les autorités maliennes.Maintenant nous avons des inquiétudes sur leur volonté concrète de les mettre en œuvre et nous sommes prêts à aider techniquement à ce que cela puisse se faire", concernant la mise en oeuvre du processus électoral, a relevé Jean-Yves Le Drian.
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