L'ONU demande une enquête après l'attaque de Casques bleus en Centrafrique

Infos. L'ONU a "fermement" condamné jeudi "l'attaque inacceptable" menée lundi contre des Casques bleus égyptiens en Centrafrique par la garde du président Faustin-Archange Touadéra, réclamant une enquête sur ces événements.

L'ONU demande une enquête après l'attaque de Casques bleus en Centrafrique

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a rappelé "que les attaques contre les soldats de la paix des Nations unies peuvent constituer un crime de guerre" et appelé à "enquêter sur cette attaque inacceptable afin que les auteurs répondent rapidement de leurs actes", selon un communiqué de son porte-parole Stéphane Dujarric. Dix Casques bleus égyptiens non armés de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) ont été blessés lundi, dont deux grièvement, par la garde présidentielle qui a ouvert le feu sur leur bus dans la capitale Bangui. Les services du président Faustin-Archange Touadéra ont justifié ces tirs en accusant les militaires égyptiens d'avoir pris des photos de la résidence du chef de l'Etat, ce qui est interdit, et d'avoir refusé d'arrêter leur véhicule. Les Casques bleus "ont essuyé des tirs nourris de la garde présidentielle sans sommation préalable ni riposte aucune, alors qu'ils n'étaient pas armés", avait rétorqué la Minusca mardi dans un communiqué. Antonio Guterres a par ailleurs adressé jeudi "ses profondes condoléances à la famille endeuillée du civil centrafricain qui a été tué lors de l'incident", précise M. Dujarric. La présidence centrafricaine comme la Minusca avaient fait état d'une femme mortellement touchée par le bus des Casques bleus alors que celui-ci quittait la zone après les tirs. Classée deuxième pays le moins développé au monde par l'ONU, la Centrafrique a été plongée dans une guerre civile sanglante après un coup d'Etat en 2013. Ce conflit perdure mais a considérablement baissé d'intensité depuis trois ans, même si des pans entiers de territoires continuent d'échapper au pouvoir central. La Minusca, déployée dès 2014 et dont le mandat vient à échéance le 15 novembre, compte près de 12.000 militaires et représente une des opérations de maintien de la paix les plus coûteuses de l'ONU avec un budget annuel dépassant le milliard de dollars.

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