La session de la plus haute instance de l'ONU en matière de droits de l'homme, convoquée en urgence, doit examiner un projet de résolution présenté par le Royaume-Uni, l'Allemagne, les Etats-Unis et la Norvège exigeant "le retour immédiat" du gouvernement civil après le putsch. Le texte condamne également "la détention injuste" du Premier ministre Abdallah Hamdok ainsi que d'autres responsables et demande que les militaires "remettent immédiatement en liberté (...) tous les individus détenus illégalement et arbitrairement". La dernière version en date du projet de résolution a abandonné l'idée de nommer un rapporteur spécial, pour préférer un expert de haut niveau nommé par Michelle Bachelet, la Haut-commissaire aux droits de l'homme. La séance doit démarrer à 11H30 GMT avec une déclaration de Mme Bachelet avant un vote probable sur le projet de résolution en fin d'après-midi. La situation sur le terrain évolue rapidement. Le chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Burhane, a ordonné jeudi la libération de quatre ministres arrêtés le jour du coup d'Etat, sur fond d'efforts internationaux accrus pour remettre sur les rails la transition démocratique. Outre le texte final de la résolution, un point d'interrogation important concerne la représentation soudanaise lors du débat à Genève. Qui prendra la parole pour le pays? Osman Abu Fatima Adam Mohammed, l'adjoint du représentant permanent à Genève, Ali Ibn Abi Talib Abdelrahman Mahmoud, a revendiqué dans un courrier parler désormais au nom du Soudan. Mais l'ambassadeur britannique à Genève, Simon Manley a fait savoir mercredi, au nom des pays qui ont demandé la tenue de la session spéciale, qu'ils reconnaissaient "le gouvernement légitime" du Soudan et non pas les autorités qui se sont ralliées au putsch. Selon les règles de l'ONU l'ambassadeur Mahmoud reste le représentant officiel auprès de l'organisation.
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