Le Kenya veut voir une "cessation immédiate des hostilités" en Ethiopie, affirme son président

Infos. Le Kenya veut voir le dialogue s'instaurer entre les parties en Ethiopie, où une "cessation immédiate des hostilités" doit intervenir pour favoriser l'acheminement de l'aide humanitaire, a déclaré mardi à l'ONU son président, Uhuru Kenyatta.

Le Kenya veut voir une "cessation immédiate des hostilités" en Ethiopie, affirme son président

Interrogé par des médias à l'issue d'une réunion du Conseil de sécurité qu'il a présidée sur la consolidation et le maintien de la paix, Uhuru Kenyatta a aussi souligné la nécessité "d'avoir une résolution politique" du conflit dans la province éthiopienne du Tigré. "Car nous ne croyons pas qu'il y ait une solution militaire" et "il faut urgemment que les parties se retrouvent autour d'une table" de négociations pour s'assurer que les "corridors humanitaires" soient maintenus ouverts, a précisé le président kényan. "Nous continuerons à pousser en ce sens, non seulement au nom du Kenya, comme voisin et membre du Conseil de sécurité, mais également via l'Union africaine", a déclaré M. Kenyatta. Le Tigré est le théâtre de combats depuis novembre, quand le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, prix Nobel de la paix 2019, y a envoyé son armée pour renverser les autorités régionales issues du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF). Ce parti longtemps au pouvoir à Addis Abeba est accusé par les autorités d'avoir orchestré des attaques contre des camps militaires fédéraux. La région subit depuis ce que l'ONU qualifie de "blocus humanitaire de facto", alimentant les craintes d'une famine de grande ampleur, à l'image de ce qu'avait vécu l'Ethiopie dans les années 1980. Interrogé sur sa réaction à la décision mardi de la Cour internationale de justice (CIJ), accordant à la Somalie la majeure partie d'une zone maritime revendiquée par le Kenya, comme sur les Pandora Papers, dans lesquels son nom est cité, le président kényan a promis de prochaines prises de position. "Tout d'abord et avant tout, mon nom n'y est pas. Et deuxièmement, il n'y a eu aucune mention d'illégalité ou d'acte répréhensible de ma part. J'aborderai cette question en détail une fois de retour" au Kenya, a dit M. Kenyatta qui est attendu jeudi à la Maison Blanche pour une rencontre avec son homologue américain Joe Biden portant notamment sur "le besoin de transparence et de responsabilité dans les systèmes financiers nationaux et internationaux". L'enquête dite des Pandora Papers affirme notamment que Uhuru Kenyatta - qui assure vouloir combattre la corruption - possède secrètement avec six membres de sa famille un réseau de onze compagnies offshore, dont l'une possède des actifs évalués à 30 millions de dollars.

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