"Nous allons informer" les parties prenantes de cette "décision du gouvernement bolivarien", a affirmé Jorge Rodriguez, également président du parlement vénézuélien. Le Colombien Alex Saab, 49 ans, inculpé en juillet 2019 à Miami pour blanchiment d'argent, a été interpellé lors d'une escale technique de son avion au Cap-Vert mi-juin 2020. La justice a donné son feu vert le 7 septembre dernier à son extradition et, selon la loi, Praia a désormais 45 jours pour exécuter la décision. Proche du président Nicolas Maduro et intermédiaire important du pouvoir, M. Saab s'est vu accorder la nationalité vénézuélienne et un statut diplomatique par les autorités qui ont protesté contre son arrestation. Il est actuellement en résidence surveillée après six mois d'incarcération. "Cela fait plus de 400 jours qu'il est enfermé dans une prison étrangère en violation de toutes les normes internationales (...) et c'est justement parce qu'il exerce des fonctions en rapport avec les négociations à Mexico qu'on lui inflige ce traitement", a affirmé M. Rodriguez. Pouvoir et opposition ont entamé en août des négociations pour tenter de sortir le pays de l'ornière. D'un côté, le pouvoir veut une suppression des sanctions imposées par les pays qui ne reconnaissent pas l'élection du président Maduro. De l'autre, l'opposition veut obtenir des élections libres et transparentes en vue du scrutin régional de novembre, mais surtout de la présidentielle de 2024. Une troisième rencontre doit avoir lieu du 24 au 27 septembre, mais il est difficile de dire si M. Saab pourra y participer. M. Saab est accusé par les Etats-Unis de tirer les ficelles d'un vaste réseau ayant permis au dirigeant socialiste Nicolas Maduro et à son régime de détourner à leur profit de l'aide alimentaire à destination du Venezuela. Avec son associé Alvaro Pulido, également inculpé pour blanchiment, Alex Saab aurait transféré 350 millions de dollars (285 millions d'euros) hors du Venezuela sur des comptes étrangers qu'ils possédaient ou contrôlaient. Les deux hommes encourent jusqu'à 20 ans de prison. Caracas a régulièrement protesté contre son arrestation la qualifiant de "politique" et téléguidée par Washington.
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