"Un examen de la stratégie est en cours. Il tient compte de tous les facteurs qui influencent notre engagement dans le domaine de la paix. Cela comprend la présence d'acteurs et d'entités dans le domaine de sécurité", a expliqué Nabila Massrali, porte-parole de Josep Borrell. "Cet examen permet d'informer les États membres et l'Union européenne des progrès accomplis et de recommander des pistes à suivre, y compris éventuellement la révision de mandat ou la cessation de la mission", a-t-elle ajouté. "Nous sommes préoccupés par la présence du groupe Wagner dans 23 pays africains et les liens très étroits de cette société avec la Russie", a-t-elle déclaré. "De récents rapports documentés, nationaux et internationaux, dénoncent des violations des droits humains commises par des instructeurs russes et des employé de sociétés privées opérant en Centrafrique", a-t-elle rappelé. Un rapport soumis aux Etats membres fait état de la prise de contrôle par le groupe Wagner d'un bataillon de l'armée centrafricaine formé par l'UE, a indiqué à l'AFP une source européenne confirmant une information du site d'information en ligne EUobserver. Cette situation pourrait peser dans la décision que les Etats membres vont prendre pour la mission de formation EUTM-RCA, a précisé cette même source. L'EUTM-RCA a été lancée en 2016 et son mandat a été prolongé jusqu'au 19 septembre 2022. L'UE a deux missions de formation, au Mali et en République Centrafricaine, et elles sont menacées par les activités des mercenaires du groupe Wagner dans ces deux pays. L'UE prépare des sanctions contre le groupe russe Wagner. Un consensus politique a été trouvé lors de la dernière réunion des ministres des Affaires étrangères le 15 novembre. "Des propositions spécifiques pour désigner des individus et des entités vont être évaluées", avait annoncé Josep Borrell à l'issue de la réunion. L'adoption de ses sanctions pourrait être finalisée pour la prochaine réunion des ministres prévue le 13 décembre. "Les sanctions viseraient les membres de la société Wagner et les sociétés qui travaillent directement avec elle", avait précisé le chef de la diplomatie française Jean-Yves le Drian.
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