L'Observatoire des femmes, qui regroupe 40 organisations de la société civile, dit avoir enregistré, depuis début 2021, 16 témoignages d'extorsions et d'abus dans trois hôpitaux de la capitale Maputo et alentour. Dans un communiqué de l'Observatoire, des victimes rapportent s'être vu demander l'équivalent de jusqu'à 43 euros pour recevoir des soins, une somme hors de portée de nombre d'habitants de ce pays pauvre d'Afrique australe. Celles incapables de payer ces pots-de-vin disent avoir été violemment maltraitées, avant, pendant et après l'accouchement, certaines perdant même leur bébé à cause de cela. Une femme, laissée seule, affirme que son nourrisson est tombé par terre et est mort. Les infirmières lui ont alors donné l'ordre de nettoyer la pièce et ont attendu deux jours avant de la soigner pour une importante hémorragie. Les groupes de la société civile indiquent avoir transmis leurs conclusions au ministère de la Santé. "Nous demandons aux autorités d'enquêter sans complaisance afin de lancer des procédures administratives et des poursuites pénales", a déclaré mercredi à l'AFP Clelia Pondja, membre d'une des organisations. "Nous savons que de nombreuses femmes dans d'autres parties du pays subissent la même chose, même si elles ne le dénoncent pas", a-t-elle ajouté. Le ministère mozambicain de la Santé n'a pas répondu dans l'immédiat aux demandes de commentaires faites par l'AFP. Un des hôpitaux mis en cause, contacté par l'AFP, s'est refusé à commenter ces accusations.
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