Al-Sahraoui "a succombé à des blessures provoquées par une frappe de la force Barkhane en août 2021", a déclaré la ministre française des Armées Florence Parly, lors d'une conférence de presse. "Grâce à une manoeuvre de renseignement de longue haleine et grâce à plusieurs opérations de captures de combattants proche d'Al-Saharoui, la force Barkhane avait réussi à identifier plusieurs lieux d'intérêt où ce dernier était susceptible de se terrer", a-t-elle poursuivi. "A la mi-août, nous avons pris la décision de lancer une opération visant ces lieux. Des frappes aériennes ont été conduites et l'une d'entre elles a atteint sa cible", a-t-elle expliqué. L'opération, qui a impliqué les composantes aérienne et terrestre de Barkhane, s'est déroulée au sud d'Indelimane, au Mali, dans la région dite "des trois frontières", vaste zone à cheval sur le Mali, le Niger et le Burkina Faso, a précisé le chef d'état major Thierry Burkhard lors de la même conférence de presse. L'opération s'est déroulée en deux phases: "actions de recueil de l'information, suivie d'une phase d'engagement à terre" dans une zone boisée, a-t-il poursuivi. Selon lui, al-Saharoui était "un des passagers d'une moto ciblée par une frappe de drone Reaper le 17 août". Sa mort "porte un coup décisif au commandement de Daesh (acronyme arabe du groupe Etat islamique) au Sahel", s'est félicitée Mme Parly, estimant que "l'EIGS aura sans doute des difficultés à remplacer son émir par une figure qui dispose de la même envergure". L'EIGS "reste structuré autour de plusieurs cadres peuls d'importance, qui continuent à garantir la capacité opérationnelle de nuisance de ce groupe" a-t-elle toutefois averti. Al-Sahraoui "est une figure historique du jihad au Sahel. C'était un émir autoritaire, autocrate, il était le chef absolu de l'EIGS et prenait toutes les décisions", a-t-elle insisté, répétant qu'il avait "personnellement ordonné" l'attaque de Koure, en août 2020 au Niger, dans laquelle six humanitaires français d'Acted et leur guide nigérien ont été tués. Le groupe jihadiste EIGS est responsable de "massacres contre les populations civiles malienne, nigérienne et burkinabè, et d'attaques acharnées et répétées contre les forces de sécurité locales", a-t-elle souligné. "Nous estimons que l'EIGS est responsable de la mort de 2.000 à 3.000 civils depuis 2013", a déclaré Mme Parly. Le président Emmanuel Macron avait annoncé sur Twitter dans la nuit de mercredi à jeudi la mort du chef jihadiste, saluant un "succès majeur" de l'opération antiterroriste française Barkhane au Sahel. Après plus de huit ans d'engagement important, Emmanuel Macron a annoncé en juin une réduction de la présence militaire française au Sahel et la fin de l'opération antijihadiste Barkhane au profit d'un dispositif resserré, recentré sur les opérations de contre-terrorisme.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.