"Six sociétés chinoises exploitent illégalement des minerais dans le territoire de Mwenga au Sud-Kivu, sans détenir des autorisations viables" et "ne respectent aucune disposition du code minier" congolais, a déclaré à l'AFP Kasilembo Wabatinga, rapporteur de la commission d'enquête mise en place par l'Assemblée provinciale. Pour échapper à la loi, certaines de ces entreprises opèrent sous la couverture de coopératives minières regroupant des creuseurs artisanaux congolais, tandis que d'autres, détentrices uniquement de permis de recherches, se sont déjà lancées dans l'exploitation industrielle ou semi-industrielle. Ces sociétés chinoises sont responsables de la "destruction (...) des étangs piscicoles, des champs de paisibles citoyens, des ponts à cause du poids élevé des camions qui transportent leur matériel", a accusé M. Kasilembo. "Tous les déchets et produits chimiques utilisés par ces sociétés sont déversés dans les rivières Elila et Ulindi. Une situation qui présente un danger pour l'écosystème et la santé des personnes", a poursuivi cet élu local. Des élus locaux ont décidé d'interpeller le gouverneur du Sud-Kivu à qui ils reprochent d'avoir laissé perdurer une telle situation dans sa province. Région fortement aurifère, le territoire de Mwenga peine à produire un kilo d'or alors qu'il aurait dû en produire "plus de 300 kilos", selon les estimations de cette commission parlementaire. La commission invite également le Sénat congolais à interpeller les ministres congolais des Mines et de la Défense sur "la présence de militaires et de policiers dans des sites d'exploitation minière à Mwenga".
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