Le Nigeria se rend aux urnes samedi pour des législatives considérées comme un test pour sa capacité à organiser des scrutins crédibles, sans fraude ni violence, dans le pays le plus peuplé d'Afrique, premier producteur de pétrole du continent.
Les bureaux de vote ont ouvert dans certaines régions du pays, mais dans d'autres, le scrutin n'a pas commencé comme prévu, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Ces élections qui concernent la quasi-totalité des circonscriptions du pays, avaient été reportées d'une semaine en raison de l'absence de personnel et de matériel électoral dans plusieurs bureaux.
"Je pense qu'aujourd'hui, ce sera différent.(La Commission électorale) est prête", a déclaré Fatai Awofolaju, un responsable des élections à Lagos, dans un bureau qui a ouvert à l'heure prévue, soit 08H00 locales (07H00 GMT).
Comme un mauvais présage, au moins 12 personnes ont été tuées vendredi au cours de deux attaques séparées, l'une, à la bombe, dans un bureau électoral dans le centre du pays, et l'autre dans un poste de police au nord-est.
Après deux reports successifs, la tenue des législatives donnera en outre le départ d'un marathon électoral qui se poursuivra le 16 avril par la présidentielle et s'achèvera le 26 par l'élection des autorités des 36 Etats de cette fédération de 160 millions d'habitants.
Les législatives auront lieu dans la quasi totalité des circonscriptions, mais dans un peu plus de 10% d'entre elles, un report -le troisième- a été décidé par la Commission électorale.
Ces reports avaient été motivés par la pénurie en matériel électoral et en personnel pour tenir les bureaux de vote.
"Plusieurs pays en Afrique ont pu tenir avec succès des élections, et si nous n'y parvenons pas, nous ne pourrons ni prétendre à un rôle de leader, ni rappeler à l'ordre quiconque en cas de manquement", a déclaré jeudi le président sortant Goodluck Jonathan, grand favori de la présidentielle.
Le Nigeria tente à cette occasion de surmonter une histoire électorale marquée par des fraudes et violences à répétition.
Musulmans et chrétiens représentent chacun environ la moitié de la population et une minorité pratique les rites animistes.Mais des affrontements meurtriers entre communautés religieuses déchirent chroniquement le pays, avivés par la réintroduction de la charia (loi islamique) dans 12 Etats du nord.
La campagne électorale a été marquée par une série d'incidents violents, notamment des attentats à la bombe ou des agressions contre des réunions électorales, qui ont fait 85 morts depuis novembre, selon l'ONG Human Rights Watch.
Les frontières du pays ont été fermées vendredi midi et devaient réouvrir dimanche matin.Des restrictions à la circulation automobile ont été imposées pour samedi.
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