L'ancien chef d'Etat, en liberté conditionnelle pour raisons de santé, est apparu virtuellement après une prière collective "de bienvenue" ayant rassemblé des milliers de personnes à Durban (est) dans une ambiance de ferveur. Son discours a été diffusé sur des écrans lors de cet évènement et par des chaînes de télévision sans que l'on sache où il se trouve. "Aujourd'hui, nous sommes gouvernés par ceux qui savent ce que c'est que d'être opprimés et privés de ses droits humains fondamentaux", a affirmé M. Zuma 79 ans, ancien combattant contre le régime de l'apartheid. "C'est cet Etat qui m'a mis en prison sans procès pour outrage à la justice. Quelque chose ne tourne pas rond dans notre pays", a-t-il fustigé. M. Zuma a été mis en liberté conditionnelle pour raisons de santé alors qu'il purgeait une peine de 15 mois de prison pour avoir obstinément refusé de se présenter devant une commission chargée d'enquêter sur la corruption d'Etat sous sa présidence (2009-2018). Les détails concernant son état de santé n'ont pas été révélés. Ses avocats ont eu recours à cet argument pour justifier son absence à un long procès pour corruption, une autre affaire, distincte de celle dans laquelle il a été condamné. Son incarcération en juillet avait déclenché une vague sans précédent de violences dans le pays. Dans sa longue intervention, il est apparu moins vigoureux qu'à son habitude, se plaignant "des conditions très strictes" de sa libération conditionnelle. Il a remercié les milliers de partisans qui ont prié pour lui et les a appelés à voter aux prochaines élections locales pour l'ANC, au pouvoir depuis la fin de l'apartheid il y a 27 ans mais en perte de popularité. Le 1er novembre, l'Afrique du Sud devra choisir ses conseillers dans plus de 250 municipalités. Un test pour le Congrès national africain, accusé d'inaction lors des violences qui ont éclaté en juillet après l'incarcération de M. Zuma. Ces violences avaient fait au moins 350 morts. Selon M. Zuma, ces émeutes ont montré que "les fractures de la société s'élargissent". Voter pour l'opposition ou des candidats indépendants ferait le jeu de "nos ennemis", a-t-il ajouté. M. Zuma n'a pas fait de commentaires sur son procès pour corruption, qui doit reprendre plus tard en octobre.
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