Entre octobre et décembre, plus de 12,1 millions de Nigérians vivant dans 21 États sont confrontés à une situation d'insécurité alimentaire critique ou d'urgence, indique le rapport publié vendredi. Et, selon les prévisions, ce total atteindra 16,8 millions de personnes entre juin et août 2022, soit une hausse de plus de 4 millions de personnes. Cette année, l'État de Borno, situé dans le nord-est où les jihadistes mènent une insurrection depuis 12 ans, est la zone comptant le plus grand nombre de personnes (144.914) en proie l'insécurité alimentaire. L'année prochaine, rien que dans cet Etat, ce nombre doublera pour atteindre 291.542 personnes, selon les prévisions. Plus de deux millions de personnes ont fui la région où des opérations militaires sont toujours en cours, contraints désormais de vivre dans des camps aux conditions déplorables. Ce rapport, le "Cadre harmonisé" (CH), est publié deux fois par an sous l'égide du ministère nigérian de l'Agriculture avec l'appui technique et financier des Nations Unies et d'ONG. Le géant ouest-africain, qui compte 210 millions d'habitants, fait face à une insécurité généralisée. Outre l'insurrection dans le nord-est, les forces armées tentent de faire face aux gangs de malfaiteurs armés - désignés localement sous le vocable de "bandits" - mettant le nord-ouest et le centre du Nigeria à feu et à sang, pillant et incendiant des villages et multipliant les enlèvements. Très dépendante du pétrole, son économie a été durement frappée par la pandémie de coronavirus. L'année dernière, le Nigeria a connu sa deuxième récession en cinq ans, mais a renoué avec la croissance ces derniers mois. Mais l'inflation, notamment les prix des denrées alimentaires, reste élevée, plongeant les Nigérians dans la pauvreté.
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