Les organisateurs parient sur l'appétit de collectionneurs fortunés, disposés à ouvrir leur portefeuille pour une corne de rhino virtuelle, destinée à protéger d'autres rhinos, eux, bien réels et vivants. Le commerce des cornes, réelles, est légal en Afrique du Sud, qui abrite près de 80% de la population de rhinocéros de la planète. Mais la vente aux enchères organisée jeudi au Cap portera sur une réplique numérique, conservée en lieu sûr. Les jetons non fongibles (NFT), certificats d'authenticité associés à un objet virtuel, en théorie uniques et non-piratables, font fureur auprès des collectionneurs d'art. "On a eu cette idée: Et si, au lieu de créer des NFT d'art, nous imaginions de créer des NFT de conservation", raconte à l'AFP Maurice Crespi, PDG de Virtual Nation Builders. L'entreprise, à la demande d'un sanctuaire pour ces imposants mammifères, Black Rock Rhino, a créé une reconstitution virtuelle d'une corne, enfermée dans un coffre-fort pour éviter la contrebande. "Nous avons été chargés de trouver des moyens de collecter des fonds pour protéger les rhinos, qui sont tout le temps braconnés", explique M. Crespi. La réserve de Black Rock Rhino compte plus de 200 rhinocéros. Les enchères doivent contribuer à ses dépenses régulières. Le NFT est conçu et structuré de telle manière que si l'acheteur jeudi revend la corne virtuelle par la suite, la réserve recevra une commission sur chaque échange futur. Des braconniers ont tué au moins 249 rhinocéros en Afrique du Sud lors des six premiers mois de l'année, soit 83 de plus que sur la même période en 2020, selon le gouvernement. Les cornes sont ensuite exportées illégalement en Asie, où elles sont prisées pour leurs prétendues vertus thérapeutiques ou aphrodisiaques.
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