Blinken appelle l'Egypte à des progrès "concrets" sur les droits humains

Infos. Les Etats-Unis ont appelé lundi l'Egypte à faire des progrès "concrets et durables" en matière de droits humains, à l'ouverture de leur "dialogue stratégique" avec cet allié régulièrement accusé par des organisations indépendantes de violer les libertés individuelles.

Blinken appelle l'Egypte à des progrès "concrets" sur les droits humains

"Faire des progrès concrets et durables en matière de droits humains" est "nécessaire pour renforcer nos relations bilatérales", a prévenu le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken en recevant son homologue Sameh Choukri à Washington. "Les Etats-Unis vont continuer de soutenir ces efforts par tous les moyens", a-t-il ajouté, assurant que le sujet serait au menu des deux jours d'entretiens entre les délégations. Saluant le lancement de la stratégie gouvernementale du Caire sur les droits humains, il a promis d'aider son allié dans la mise en oeuvre de certains "objectifs-clés", comme la réforme de la détention préventive ou la protection "du droit à une presse libre et de la liberté d'expression". "Il y a aussi d'autres questions qui nous inquiètent, où des mesures positives peuvent être prises. Pas parce que les Etats-Unis ou d'autres le demandent, mais parce que" c'est "dans l'intérêt des Egyptiens", a insisté Antony Blinken. Le ministre égyptien a défendu de son côté un "processus progressif propre à chaque pays", "prenant en compte ses spécificités" religieuses, sociales ou culturelles. Le président américain Joe Biden affirme faire des droits humains et de la promotion de la démocratie une priorité de sa politique étrangère, en rupture avec son prédécesseur Donald Trump qui s'était désintéressé de ces sujets -- et n'hésitait pas à flirter avec des dirigeants de pouvoirs jugés autoritaires. Mais ce principe se heurte comme souvent aux intérêts des Etats-Unis lorsqu'il s'agit d'alliés considérés cruciaux, comme l'Egypte au Moyen-Orient. Des organisations non gouvernementales ont ainsi accusé en septembre le gouvernement Biden d'hypocrisie lorsqu'il a annoncé qu'il ne conditionnerait qu'une petite part de son aide militaire au Caire au respect des droits humains. Tout en reconnaissant avoir des "préoccupations graves" à ce sujet, la diplomatie américaine avait alors souligné que l'Egypte était "un partenaire précieux des Etats-Unis, notamment sur la sécurité régionale, le contreterrorisme et le commerce".

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