Les cas de violences sur des enfants, motivées par une séparation des parents, sont rarement rapportés dans le pays ouest-africain. Outre le caractère exceptionnel de ces violences, la façon de procéder du père et le milieu social au sein duquel le drame s'est déroulé selon la presse ont contribué à ce que les journaux fassent leur Une sur cette affaire. Le père, dentiste, a administré une injection mortelle à leurs trois enfants -- un garçon et deux fillettes -- avant de se donner la mort en s'ouvrant les veines, ont rapporté les journaux. En instance de divorce, il partageait la garde des enfants avec son épouse gynécologue et les voyait le week-end, ont-ils dit. Samedi, il est allé les chercher chez leur mère avant de mettre fin à leurs jours et aux siens dans sa clinique de Dakar, toujours selon les journaux. Les corps ont été découverts dimanche et transférés à l'hôpital pour autopsie, ont-ils dit. Interrogé lundi, le porte-parole de la police, le commissaire Mouhamed Guèye, n'a pas fourni de précision sur l'affaire. "Nous sommes en phase d'enquête. Quand il y a mort d'homme, nous ouvrons une enquête", s'est-il contenté de répondre. Le dentiste a laissé derrière lui une lettre d'adieux de dix pages adressée à son épouse, selon la presse dont une partie a intégralement reproduit le texte. Le dentiste y dit ne pas vouloir d'"une descendance issue d'un mariage sans amour", dit le texte. "Tu m'as dit avoir +réfléchi à tous les cas de figure+, visiblement, il y en a un qui t'avait échappé", poursuit-il. Dans un communiqué, le Conseil pour l'observation des règles d'éthique et de déontologie dans les médias (Cored, organe d'autorégulation des médias) a invité les journalistes à "plus de vigilance" et à veiller "au respect des règles d'éthique et de déontologie en matière de traitement d'image". Cette réaction faisait suite à la publication par certains médias de la photo des trois enfants.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.