"L'EIGS va être capable, même s'il est très désorganisé, de se reconstituer peu à peu, et n'abandonnera pas sa lutte de prédation, d'exactions et de totalitarisme terroriste et de semer la terreur", a déclaré le général Laurent Michon, à l'issue d'une audience avec le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré. Evoquant la mort du dirigeant de l'EIGS, Abou Walid al-Sahraoui, le général français a indiqué qu'il s'agissait d'"une vraie satisfaction collective", adressant une "pensée aux populations qui ont été victimes pendant des années au Mali, au Niger et au Burkina". Les forces françaises ont tué le chef jihadiste lors d'une opération menée à la mi-août dans la forêt d'Angarous, dans le Liptako malien, dans la zone dite des "trois frontières", selon des responsables militaires français. L'officialisation de sa mort est intervenue dans la nuit de mercredi à jeudi, par le président français Emmanuel Macron. "La lutte n'est pas finie mais c'est une vraie victoire collective dû aux échanges de renseignements, aux différentes actions des différents services et armées des pays. Nous sommes contents d'avoir mis fin aux nuisances de cet homme malfaisant pour tout le monde", a poursuivi le général Michon, vendredi. L'annonce de la mort de Abou Walid al-Sahraoui intervient au moment où la force Barkhane se réorganise. "Il y a des choses qui sont modifiées de façon importante et d'autres qui ne sont pas modifiées", a indiqué le General Michon assurant que "ce qui n'est pas modifié dans l'évolution de Barkhane, c'est la lutte contre les groupes terroriste, Al-Qaïda, l'Etat islamique et leurs franchises". "Nous continuons ensemble cette lutte, nous continuons de nous épauler mutuellement(...) et tout cela va perdurer", a-t-il souligné, se réjouissant de la "venue accrue de nouveaux partenaires européens (...) pour se battre contre l'ennemi terroriste", en référence à la task force Takuba qui regroupe des forces de plusieurs pays européennes, appelée à prendre le relais de Barkhane. L'EIGS, créé en 2015 par Abou Walid al-Sahraoui, ancien membre du Front Polisario (groupe indépendantiste du Sahara occidental), puis de la mouvance jihadiste Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), avait été désigné comme "ennemi prioritaire" au Sahel, lors du sommet de Pau (sud-ouest de la France), en janvier 2020.
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