"Le gouvernement regrette les décisions prises lors de ce sommet, qui ne tiennent pas suffisamment compte des aspirations profondes du peuple malien et des efforts déployés au quotidien par les autorités de la transition", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Le Mali, en proie à une crise sécuritaire et politique profonde depuis 2012, a été le théâtre de deux coups d'Etat militaires en moins d'un an en août 2020 et mai 2021. Les militaires, toujours au pouvoir, se sont engagés sous la pression de la Cédéao, médiatrice, et d'une partie de la communauté internationale, à remettre le pouvoir aux civils après des élections programmées en février 2022. Mais les autorités, invoquant la poursuite des attaques jihadistes et des violences de toutes sortes dans le pays, ne laissaient plus guère de doute depuis des semaines quant au fait que le délai ne serait pas respecté. La Cédéao a indiqué dimanche avoir reçu notification officielle de la part des autorités maliennes qu'elles étaient dans l'incapacité de respecter le calendrier convenu. Les dirigeants des Etats membres de la Cédéao ont décidé d'interdire aux membres des autorités de transition et à leurs familles de voyager, et ont décrété le gel de leurs avoirs financiers. Ils ont menacé d'infliger des sanctions supplémentaires lors d'une nouvelle réunion le 12 décembre "si la situation persiste". Le gouvernement malien "réitère sa volonté de poursuivre le dialogue avec la Cédéao en vue de permettre la tenue d'élections libres et crédibles dans les meilleurs délais", disent les Affaires étrangères.
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