Le roi d'Eswatini accuse des manifestants pro-démocratie d'utiliser les enfants pour leur mouvement

Infos. Le roi d'Eswatini, la dernière monarchie absolue d'Afrique, a accusé vendredi les manifestants pro-démocratie de priver les enfants d'éducation après le ralliement d'écoliers et étudiants à leur mouvement ce mois-ci.

Le roi d'Eswatini accuse des manifestants pro-démocratie d'utiliser les enfants pour leur mouvement

Dans ce petit royaume, anciennement connu sous le nom de Swaziland, les élèves boycottent les cours et organisent des manifestations discrètes depuis plusieurs semaines, provoquant le déploiement de soldats et de policiers. Ils réclament principalement la libération de deux manifestants pro-démocratie arrêtés plus tôt cette année, ainsi que de meilleures conditions d'études et l'éducation gratuite. Les enfants "ont été privés de la possibilité d'étudier par ces gens soi-disant pro-démocratie", a déclaré le roi Mswati III devant des journalistes, en marge de l'inauguration d'un hôpital en périphérie de la capitale Mbabane. "Il n'est pas bon que des voyous et des ivrognes les utilisent pour parvenir à leurs arrières-pensées diaboliques", a accusé le roi, qui dirige l'Eswatini depuis 1986. Internet a fonctionné au ralenti vendredi tandis que des images de manifestants ont circulé sur les réseaux sociaux et les médias traditionnels, dont celles de deux personnes indiquant avoir été blessées par des coups de feu tirés par les forces de sécurité. Le roi, qui possède des parts dans tous les groupes télécoms du pays, est critiqué pour son somptueux train de vie dans l'un des pays les plus pauvres au monde. Il est aussi accusé de museler les partis politiques. Des syndicats, partis d'opposition, groupes d'étudiants et opérateurs de minibus privés réclamant des réformes politiques ont rejoint les manifestations au cours des dernières semaines. Une personne a été abattue mercredi au cours d'une manifestation organisée par des opérateurs de minibus privés. Les Nations unies ont exprimé leur "préoccupation" concernant les violences et l'implication de jeunes et d'écoliers. La société civile et l'opposition ont organisé en juin des manifestations dans les villes de Manzini et Mbabane, qui ont débouché sur des pillages de magasins et de propriétés, dont certaines appartenant au roi Mswati III. Au moins 28 personnes ont été tuées lors de heurts entre la police et des manifestants lors de ces protestations parmi les plus violentes de l'histoire de ce pays d'Afrique australe.

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