Les négociations, annoncées pour démarrer jeudi matin, n'ont pas eu lieu faute d'entente entre les transporteurs et les autorités sur la manière de les mener, a déclaré jeudi sur la radio Rfm (privée), Gora Khouma, responsable des 14 syndicats à l'initiative du mouvement. En raison du caractère transversal des revendications, les transporteurs veulent discuter avec au moins six ministères impliqués dans la gestion du secteur dont l'Intérieur, les Forces armées, l'Environnement, le Commerce, et pas seulement avec la tutelle, a dit M. Khouma. "Nous les avons attendus mais ils (les transporteurs) ne sont pas venus. Je réitère ma disponibilité comme ministre de tutelle et quelqu'un qui porte la voix de mes collègues (ministres) à discuter" avec les grévistes, a déclaré le ministre chargé des Transports terrestres Mansour Faye, jeudi soir sur la télévision publique. "Cette grève a un (mauvais) impact sur l'économie. (Elle) a causé des désagréments aux usagers. Rien ne justifie sa poursuite" parce que "l'Etat a posé des actes forts". Il a notamment cité "l'allègement visible des contrôles routiers", un des 11 points de revendications des grévistes. Les véhicules de transport étaient toujours rares jeudi dans la capitale où ne circulaient que quelques taxis et bus de la société publique "Dakar Dem Dikk", selon les mêmes sources. Plusieurs Dakarois utilisaient jeudi des motos ou des véhicules hippomobiles, dans la banlieue notamment, pour leurs déplacements. De nombreux travailleurs et élèves n'ont pas pu se rendre à leurs lieu de travail et école, selon des témoins interrogés par des radios et télévisions locales. La même situation prévalait dans plusieurs localités en province, selon un journaliste de l'AFP et la presse locale. La grève a été déclenchée, initialement pour durer deux jours, par 14 organisations du Cadre unitaire des syndicats des transports routiers du Sénégal (Custrs). Elle vise à protester notamment contre "les tracasseries causées par les policiers, les gendarmes et les agents du service des Eaux et forêts, le transport clandestin et les nombreux contrôles sur les routes", a déclaré le responsable du Custrs Gora Khouma. Les autorités sont prêtes pour discuter avec les syndicats des transporteurs, a déclaré jeudi le directeur national des routes Mamadou Alassane Camara, sur la radio Rfm.
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