Leur remise lundi au voisin algérien a eu lieu via le passage frontalier de Zouj Beghal, près de la ville d'Oujda (nord-est du Maroc), exceptionnellement ouvert pour l'occasion. La frontière est fermée depuis 1994 entre les deux frères ennemis du Maghreb. Les 12 personnes extradées faisaient l'objet de mandats d'arrêt internationaux émanant d'Alger dans le cadre d'affaires de trafic international de drogue, a précisé le responsable marocain. Détenues au Maroc, elles ont été remises aux autorités algériennes après une décision de la Cour de cassation de Rabat, suivant la procédure judiciaire habituelle. "Nous avons fait des efforts pour accélérer l'extradition et la coordination avec les autorités algériennes en vertu des accords de coopération judiciaire que le Maroc demeure engagé à respecter", a déclaré à l'AFP le responsable marocain. Cette extradition a lieu dans un contexte de fortes tensions entre l'Algérie et le Maroc, ayant culminé avec la rupture par Alger de ses relations diplomatiques avec son voisin, fin août. Alger a accusé Rabat d'avoir causé la mort la semaine dernière de trois camionneurs algériens dans un bombardement au Sahara occidental --territoire disputé entre le Maroc et les indépendantistes du Front Polisario soutenus par l'Algérie. Rabat n'a pas officiellement réagi à ces accusations. Le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a simplement rappelé que le Maroc était "attaché au respect des principes de bon voisinage avec tout le monde".
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