"Nous avons récupéré toute la zone, nous avons délogé l'ennemi et j'ai pu passé la nuit à Chanzu" où nous avons à nouveau placé nos militaires, a déclaré à l'AFP le colonel Honoré Rindugu, commandant du bataillon des Forces armées congolaises (FARDC) à Bunagana. "Je suis en direction de la colline de Runyonyi pour y installer des militaires", a-t-il ajouté. "Nous avons récupérés toutes les collines depuis hier soir dont Runyonyi et Chanzu. Pour l'instant la population est en train de regagner" la zone, a déclaré de son côté à l'AFP le colonel Luc-Albert Bakole Nyengeke, administrateur du territoire de Rutshuru, selon qui, l'armée a "perdu un militaire". Le chef du groupement municipal attaqué, Jackson Gachuki, a aussi assuré que "l'armée a déjà récupéré les cinq villages" qui étaient pris et "depuis ce matin, la grande majorité de la population est déjà de retour à Chanzu, à Bunagana centre et leurs environs". Lundi, l'armée congolaise a accusé d'anciens rebelles du M23 d'avoir attaqué ses positions dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu, à la frontière avec l'Ouganda. La direction du M23 a, dans un communiqué, démenti être à l'origine de ces attaques qui ont eu lieu dans la région de Bunagana, à 80 km de Goma, capitale provinciale. - "La situation s'est calmée" - Le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR)a indiqué mardi à Genève qu'au moins 11.000 personnes se sont réfugiées en Ouganda pour fuir ces violences. Selon le HCR, quelque 8.000 personnes ont traversé la frontière à Bunagana et 3.000 autres au poste frontière de Kibaya, dans le district de Kisoro, qui borde la frontière côté Ouganda. Ces deux villes sont situées à environ 500 km au sud-ouest de la capitale ougandaise, Kampala. La grande majorité des personnes qui s'étaient réfugiées en Ouganda sont retournées en RDC cet après-midi, après que les autorités de ces deux États ont encouragé les personnes déplacées à rentrer chez elles "puisque la situation s'est calmée", a indiqué mardi la Croix-Rouge ougandaise dans une vidéo partagée aux journalistes. Cette organisation humanitaire estime qu'il ne restera plus que "600 à 700" personnes, ce soir, dans le centre de transit de Nyakabande dans le district ougandais de Kisoro, où s'étaient réfugiés plus de 5.000 personnes. Dernier avatar de la rébellion congolaise à dominante tutsi soutenue par le Rwanda et l'Ouganda, le M23 est né d'une mutinerie, en avril 2012, d'anciens rebelles intégrés au sein des Forces armées de la RDC. Le M23 a été vaincu par l'armée congolaise appuyée par les Casques bleus de la Mission de l'ONU en RDC (Monusco) en 2013, après dix-huit mois de guérilla dans la province du Nord-Kivu et la prise de la ville de Goma fin 2012.
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