Dans les villes du petit pays pauvre et enclavé d'Afrique australe, anciennement appelé Swaziland, les habitants n'ont eu d'autre choix que de se déplacer à pied, a constaté un correspondant de l'AFP. De nombreux employés n'ont pu se rendre sur leur lieu de travail et la plupart des commerces sont restés fermés. "Il n'y aura aucun transport dans aucune ville et aucun village à moins que le roi Mswati ne libère" deux élus d'opposition arrêtés en début d'année, a averti à l'issue d'une réunion un représentant de l'association des transports (SACAWU), Sticks Nkhambule. Depuis plusieurs semaines, les écoliers et lycéens manifestent dans le calme pour réclamer la fin du régime et la gratuité de l'enseignement. Les opérateurs de bus se sont joints à la protestation mercredi, au cours de laquelle une personne a été abattue. L'armée et la police ont été déployées cette semaine dans les établissements scolaires et plusieurs élèves ont été arrêtés, selon les militants pro-démocratie. Le pouvoir a annoncé samedi la fermeture des écoles "pour une durée indéterminée". Une précédente vague de manifestations pro-démocratie en juin, organisées par la société civile et l'opposition dans les deux principales villes du pays Manzini et Mbabane, avait fait au moins 28 morts. Le royaume avait décrété un couvre-feu, déployé l'armée et coupé internet, organisant à huis clos une répression condamnée par la communauté internationale. Un calme relatif régnait ce week-end sur le pays de 1,3 million d'habitants, après une manifestation de l'opposition vendredi. En Eswatini, le roi nomme les ministres, contrôle le Parlement et les partis politiques sont interdits depuis près de 50 ans. Couronné en 1986 à l'âge de 18 ans, Mswati III, qui a 15 épouses et plus de 25 enfants, est décrié pour sa poigne de fer et son train de vie fastueux dans un pays dont les deux-tiers de la population vivent sous le seuil de pauvreté.
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