"Les informations semblent suggérer des arrestations sur la base de l'ethnie, et si c'est confirmé nous le condamnerons fermement", a dit le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price. "Les arrestations et le harcèlement par les forces de sécurité sur la base de l'ethnie sont totalement inacceptables", a-t-il ajouté. L'ONU a confirmé que 16 de ses employés éthiopiens en Ethiopie arrêtés par les autorités étaient toujours détenus tandis que six autres ont été libérés. Des sources onusiennes et humanitaires avaient auparavant dit à l'AFP qu'ils avaient été arrêtés à Addis Abeba lors d'opérations visant les Tigréens dans le cadre de l'état d'urgence en vigueur dans le pays en guerre. Des groupes de défense des droits humains, dont Amnesty International, ont dénoncé ces mesures d'urgence instaurées la semaine dernière et accusé le gouvernement de multiplier les arrestations arbitraires sur la base de l'appartenance à l'ethnie tigréenne. Des milliers de personnes seraient ainsi détenues depuis la semaine dernière. Alors que l'émissaire américain pour la Corne de l'Afrique, Jeffrey Feltman, se trouvait toujours mardi à Addis Abeba, Ned Price a réaffirmé qu'il y avait actuellement "une fenêtre d'opportunité" pour que les efforts diplomatiques menés par l'Union africaine pour décrocher un cessez-le-feu entre les rebelles tigréens et le gouvernement aboutissent.
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