Dans un communiqué publié sur sa page officielle, Ennahdha a annoncé, en citant des témoins, le décès de l'un de ses "militants" lors de cet incendie. Il s'agit d'un ancien agent d'accueil d'Ennahdha né en 1970, a indiqué dans un communiqué le ministère de l'Intérieur, selon lequel son corps a été trouvé "carbonisé". Dix-huit personnes ont en outre été blessées dans l'incendie, a ajouté le ministère. Selon des médias locaux, la personne décédée est un partisan de ce parti qui "s'est immolé par le feu au rez-de-chaussée" du bâtiment. "C'est une autre victime de la pauvreté et la marginalisation (...) et d'une guerre médiatique injuste contre Ennahdha et ses militants", a déploré dans une déclaration à la presse, le chef de ce mouvement Rached Ghannouchi. "Sami (prénom de la personne décédée) a passé dix ans en prison pour son militantisme contre la dictature", mais "10 ans après la révolution il n'a rien eu, même pas le niveau minimum de la dignité", a-t-il ajouté. Le vice-président du mouvement, Ali Laaryadh qui s'est jeté du deuxième étage pour échapper aux flammes, ainsi que le président du Conseil consultatif de la Choura, Abdelkarim Harouni, ont été blessés et transférés à l'hôpital, ont affirmé des membres du parti à l'AFP. M. Laaryadh, également ancien Premier ministre, souffre de plusieurs fractures, ont-ils ajouté. Selon un correspondant de l'AFP et des images diffusées par les médias et sur les réseaux sociaux, des colonnes de fumée se dégageaient du bâtiment d'Ennahdha alors que des responsables et des membres du parti tentaient de s'en extraire, certains sortant par les fenêtres. M. Ghannouchi, également président du Parlement, ne se trouvait pas au siège au moment de l'incendie, a indiqué à la presse Mondher Lounisi, un responsable du mouvement. Une enquête judiciaire est en cours "pour déterminer les responsabilités et les raisons" de cet incendie, a souligné le ministère de l'Intérieur. Ennahdha était la principale force au Parlement tunisien avant sa suspension en juillet par le président Kais Saied qui s'est arrogé les pleins pouvoirs en invoquant un "péril imminent" pesant sur le pays. Le parti a dénoncé lors d'une conférence de presse lundi une campagne de "dénigrement" orchestrée selon lui par des responsables politiques pour l'exclure de la scène politique.
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