Samedi matin, les véhicules de transport étaient visibles dans les rues de Dakar et à l'intérieur du pays, selon des journalistes de l'AFP et des témoins. Le mot d'ordre a été levé, malgré "quelques points d'achoppement" dans les négociations avec le gouvernement, a dit Gora Khouma, responsable du Cadre unitaire des syndicats de transports routiers du Sénégal (Custrs), à l'origine de la grève qui a paralysé le pays pendant trois jours. "Il reste beaucoup de points d'achoppement comme sur les documents administratifs et le transport illégal (...). Nous voulons que tous les problèmes en suspens soient réglés dans un délai d'un mois", a-t-il déclaré à la presse. Selon lui, la police et la gendarmerie ont reçu des instructions pour trouver des solutions aux tracasseries sur les routes. Cette grève a paralysé le pays entre mercredi et vendredi. A Dakar et en province, les routes étaient quasiment vidées de véhicules de transports de passagers et de biens. Dans plusieurs localités, le trafic était notamment assuré par des motos et des véhicules hippomobiles. Des bus de la société de transport ont été empêchés de rouler en province par des transporteurs, selon la presse locale. Beaucoup de travailleurs n'ont pas pu se rendre sur leurs lieux de travail et des élèves à leur école, comme à Dakar. Des responsables du Cadre avaient déclenché cette grève pour amener le gouvernement à satisfaire leurs doléances contenues dans une plate-forme en 11 points. Ils protestent notamment contre "les tracasseries" de la police, de la gendarmerie et du service des Eaux et forêts. Beaucoup de chauffeurs ont déclaré à la presse être victimes d'un "racket" de la part des forces de l'ordre. Ils protestent également contre le transport clandestin et le nombre élevé, selon eux, de points de contrôle.
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