Près de six semaines après le coup d'Etat --que le général Burhane décrit comme une façon de "redresser le cours de la révolution" qui a renversé en 2019 le dictateur Omar el-Béchir-- la Banque mondiale maintient ses aides coupées, tandis que l'Union africaine suspend toujours le Soudan. "La communauté internationale, notamment l'Union africaine, surveille ce qui va se passer dans les jours à venir", a assuré le chef de l'armée, qui est également le chef du Conseil de souveraineté, la plus haute autorité de la transition au Soudan. "Je pense qu'il y a des signes positifs quant à un retour prochain à la normale, la formation d'un gouvernement civil va forcément aider", a-t-il encore affirmé lors d'un entretien à l'AFP. Le 21 novembre, un accord a été signé au plus haut niveau: le Premier ministre civil Abdallah Hamdok a retrouvé son poste après avoir passé près d'un mois en résidence surveillée. Il doit désormais encore présenter une liste de ministres qui seront, selon le général Burhane, "tous des technocrates". Selon des experts, cet accord consacre toutefois la mainmise de l'armée et du général Burhane en particulier --qui conserve la tête du Conseil de souveraineté jusqu'aux élections promises en juillet 2023. Ces élections, les premières libres dans un pays sorti en 2019 de trente années de dictature militaro-islamiste, seront ouvertes "à toutes les forces qui ont participé" à la transition depuis 2019, a expliqué le général Burhane. Seront donc inclus des membres de l'armée et des Forces de soutien rapide (FSR) du très redouté général Mohammed Hamdane Daglo, second du général Burhane au Conseil de souveraineté.
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