Le pays pauvre d'Afrique australe est en proie à des attaques jihadistes depuis quatre ans dans la province riche en gaz naturel du Cabo Delgado (nord-est). "Un chef ou un commandant dans le domaine de la défense et de la sécurité n'a pas le droit de dormir, en particulier en temps de guerre", a asséné M. Nyusi lors d'une cérémonie militaire, dans un discours critique envers les forces armées. De récentes accusations ont visé des militaires, soupçonnés d'avoir participé au pillage de banques lors de l'attaque meurtrière en mars sur la ville portuaire de Palma, revendiquée par le groupe Etat islamique (EI). Amade Muquidade à l'Intérieur et Jaime Neto à la Défense ont été "relevés" de leurs fonctions et le chef de l'Etat a annoncé une restructuration des forces de défense et de sécurité, sans donner plus de précisions. "Vos missions sont claires, les forces armées doivent continuer à défendre la nation", a-t-il déclaré. Les forces armées mozambicaines luttent contre des groupes armés jihadistes qui font régner la terreur depuis fin 2017 dans la région frontalière de la Tanzanie, à majorité musulmane du Cabo Delgado. Les violences ont fait au moins 3.340 morts et forcé plus de 800.000 personnes à quitter leur foyer. Le Rwanda et la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) ont envoyé des troupes pour épauler l'armée mozambicaine. Plusieurs pays occidentaux ont également envoyé des missions militaires de formation. Début août, le port stratégique de Mocimboa da Praia a été repris aux jihadistes qui le contrôlaient depuis un an.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.