"Il y a eu des questions" de la Russie, de la Chine, de membres africains du Conseil (Kenya, Gabon, Ghana), "mais pas réellement d'opposition", a indiqué un diplomate sous couvert d'anonymat. "Il y a eu un large soutien pour l'émissaire Perthes et ses efforts. Cependant, de nombreuses questions ont également été posées sur la manière de rendre le processus inclusif et de s'assurer que tous les acteurs clés peuvent participer", a expliqué un autre diplomate, également sous couvert d'anonymat. L'Allemand Volker Perthes a longuement exposé sa démarche, soulignant, selon les mêmes sources, que "les parties elles-mêmes étaient demandeuses de discussions indirectes" pour aider à résoudre la crise. Lundi, lors d'une conférence de presse à Khartoum, il avait indiqué vouloir favoriser dans un premier temps des entretiens individuels avant une deuxième phase organisée autour de négociations directes ou indirectes. Selon un diplomate, l'émissaire a aussi abordé le retour délicat au Soudan, en provenance de Libye, de mercenaires soudanais pour lesquels il faudrait prévoir un cadre de réinsertion. La réunion du Conseil avait été demandée par le Royaume-Uni, les Etats-Unis, la France, la Norvège, l'Irlande et l'Albanie. Avant la rencontre, l'ambassadrice britannique à l'ONU, Barbara Woodward, avait estimé qu'au vu des derniers développements au Soudan, "la démocratie était maintenant en jeu". "Les exigences du peuple soudanais pour la démocratie, que nous avons vues avec tant de passion, ne peuvent vraiment pas être enterrées", a-t-elle ajouté. "Ce que nous devons faire maintenant, c'est apporter notre plein soutien aux pourparlers facilités par l'ONU pour que toutes les parties se réunissent et aident le Soudan à se remettre sur la voie de la démocratie", a fait valoir la diplomate britannique. Le Soudan est plongé dans une crise politique depuis le putsch mené par le chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Burhane, ayant fait dérailler la transition vers un pouvoir entièrement civil lancée après la chute du dictateur Omar el-Béchir en 2019, au pouvoir durant trois décennies. Des manifestations, parfois meurtrières, sont organisées régulièrement par les civils qui réclament aux militaires d'abandonner le pouvoir.
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