"L'héritage de De Klerk est important, mais il est aussi inégal, ce dont les Sud-Africains sont appelés à tenir compte à cet instant", a affirmé la fondation du premier président noir du pays, élu en 1994, dans un communiqué. C'est de Klerk qui, en 1990, ordonne la libération de Mandela après 27 ans de prison. Trois ans plus tard, ils partageaient un prix Nobel pour cette transition réussie du régime raciste de l'apartheid à la démocratie. Mais si de Klerk a longtemps été salué comme un artisan de la paix, il a été à l'origine de plusieurs polémiques en Afrique du Sud qui ont terni sa réputation, notamment sa réticence à rendre des comptes complets sur les violences et tortures sous l'apartheid. Le texte rappelle ce que M. Mandela avait déclaré, lors du 70ème anniversaire du dernier président blanc du pays: "Vous et moi avons eu des divergences, parfois très publiques. Notre respect fondamental l'un pour l'autre n'a cependant jamais diminué. Et c'est ce respect, indépendamment de toutes les différences, qui nous a permis (...) de travailler ensemble et de négocier ce compromis historique qui a émerveillé le monde entier". "Madiba", nom clanique de Mandela devenu son surnom affectueux, avait ajouté encore: "Si nous, deux hommes âgés, ou vieillissants, avons une leçon à tirer pour notre pays et pour le monde, c'est que les solutions aux conflits ne peuvent être trouvées que si les adversaires sont fondamentalement prêts à accepter l'intégrité de l'autre", rappelle la fondation, qui transmet ses condoléances à l'épouse et aux enfants de M. de Klerk.
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