"Je présente mes excuses, sans réserve, pour la douleur, la souffrance, l'indignité et les dommages que l'apartheid a infligé aux noirs, bruns et indiens d'Afrique du Sud", déclare-t-il dans ce clip diffusé par sa fondation. Le vieux monsieur au front dégarni, regard bleu foncé comme son impeccable costume porté sur un col ouvert, déclare d'une voix éraillée, et dans un anglais fortement teinté d'accent afrikaans: "Ceci est mon dernier message adressé au peuple d'Afrique du Sud". Précisant qu'il aurait de nombreux commentaires à faire sur l'état du pays, il explique avoir délibérément voulu enregistrer un message court. "Je suis encore souvent accusé par des critiques d'avoir d'une façon ou d'une autre continué à justifier l'apartheid", dit-il, reconnaissant avoir dans sa jeunesse défendu cette ségrégation, puis comme parlementaire et même ministre. "Après, à de nombreuses reprises, j'ai présenté des excuses pour la douleur et les indignités infligées" par ce régime. "Beaucoup m'ont cru, mais certains pas". "Laissez moi aujourd'hui, dans ce dernier message, répéter: Je présente, sans réserve, mes excuses...", précisant le faire pas seulement comme ancien dirigeant du Parti national, qui a imposé ce régime en 1948, mais aussi comme individu. "Dès le début des années 1980, mon point de vue a complètement changé", plaide-t-il avec énergie, évoquant une expérience proche de la "conversion". "J'ai réalisé que l'apartheid était une erreur, que nous étions arrivés à un endroit moralement injustifiable". Une conversion qui s'est traduite ensuite en politique. M. de Klerk, dans un discours inattendu au Parlement en 1990, avait annoncé la libération de Nelson Mandela et la légalisation de l'ANC et des autres partis combattant l'apartheid, ouvrant la voix à la transition démocratique du pays.
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