Ethiopie: Washington et ses alliés inquiets d'arrestations "sur la base de l'ethnie"

Infos. Les Etats-Unis et plusieurs pays alliés se sont dits lundi inquiets des informations sur des arrestations sur la base de l'appartenance ethnique en Ethiopie, et ont réitéré leurs appels à une solution négociée au conflit.

Ethiopie: Washington et ses alliés inquiets d'arrestations "sur la base de l'ethnie"

"Nous, l'Australie, le Canada, le Danemark, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et les Etats-Unis, sommes profondément préoccupés par les récentes informations selon lesquelles l'Etat éthiopien a détenu un grand nombre de citoyens éthiopiens sur la base de leur appartenance ethnique et sans chef d'inculpation", ont indiqué ces pays. Leur communiqué commun cite des informations d'Amnesty International et de la Commission éthiopienne des droits humains faisant état d'arrestations de Tigréens à grande échelle, dont "des prêtres orthodoxes, des personnes âgées et des mères avec leurs enfants". "Plusieurs de ces actes sont susceptibles de constituer des violations du droit international et doivent cesser immédiatement", ont réclamé les pays signataires, en réitérant leur "grande préoccupation face aux abus et violations des droits humains, comme ceux impliquant des violences sexuelles liées au conflit". Les Etats-Unis et leurs alliés appellent "toutes les parties à saisir l'occasion de négocier un cessez-le-feu durable sans conditions préalables". "Il est clair qu'il n'y a pas de solution militaire à ce conflit", ont-ils souligné. Selon l'ONU, la guerre en Ethiopie a déjà fait plusieurs milliers de morts, plus de deux millions de déplacés et a plongé des centaines de milliers d'autres personnes dans des conditions proches de la famine depuis que le conflit a éclaté en novembre 2020. Le Premier ministre Abiy Ahmed avait alors envoyé des troupes dans la région du Tigré, la plus septentrionale, pour renverser le Front populaire de libération du Tigré (TPLF) en réponse, selon lui, aux attaques des rebelles contre les camps de l'armée. Les insurgés ont effectué un retour en force en reprenant la majeure partie du Tigré en juin, avant de rejoindre les régions voisines d'Amhara et d'Afar. Le conflit a pris un nouveau tournant il y a un mois, lorsque le TPLF a affirmé avoir capturé Dessie et Kombolcha.

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