Les jetons non fongibles (NFT), certificats d'authenticité associés à un objet virtuel, en théorie uniques et non piratables, font fureur auprès des collectionneurs d'art. L'homme d'affaires du Cap, Charl Jacobs, a payé 105.000 rands sud-africains (6.000 euros) pour la corne numérique, qu'il a dit vouloir placer dans un trust pour ses enfants. "Dans le pire des cas, si la situation des rhinocéros devenait un jour vraiment critique, je posséderai toujours une corne de rhinocéros, car le NFT est un gage de la corne de rhinocéros physique", a-t-il déclaré à l'AFP. La corne originale a été placée en sécurité pour être conservée. Le produit de la vente sera reversé à la réserve privée Black Rock Rhino, où vivent 200 rhinocéros qui peuvent se reproduire tout en étant protégés des braconniers. "Nous doublons notre population tous les quatre ans. C'est donc un projet de conservation important (...) mais qui coûte une fortune", notamment en protection contre le braconnage, a souligné le défenseur de l'environnement Derek Lewitton. La technologie NFT permet également au bénéficiaire de recevoir des commissions sur les ventes futures. Ainsi, si Charl Jacobs revend sa corne NFT, la réserve Black Rock Rhino recevra une partie du fruit de la vente. Le commerce des cornes de rhinocéros est légal en Afrique du Sud, qui abrite près de 80% de la population de la planète. Les braconniers ont tué au moins 249 rhinocéros en Afrique du Sud au cours des six premiers mois de l'année, soit 83 de plus qu'au cours du premier semestre de 2020. Les cornes sont exportées illégalement en Asie, où elles sont prisées pour leurs prétendues vertus thérapeutiques ou aphrodisiaques.
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