"Cette décision est injuste, inéquitable, punitive, indéfendable et discriminatoire. Elle n'est pas non plus motivée par la science ou même le bon sens", a déclaré à la presse le ministre de l'Information du Nigeria, Lai Mohammed. Le gouvernement britannique a ajouté le pays le plus peuplé d'Afrique sur cette liste, qui compte pour l'heure dix pays africains, après l'annonce la semaine passée de la découverte de cas de variant Omicron au Nigeria. Le Royaume-Uni a lui détecté à ce jour quelque 160 cas du variant Omicron. Mais selon les autorités, la grande majorité des cas présentent des liens évidents avec des voyages récents en Afrique du Sud et au Nigeria. Ainsi depuis lundi, les voyageurs en provenance du Nigeria sont interdits d'entrée au Royaume-Uni, à l'exception des ressortissants et résidents qui devront observer une quarantaine de dix jours à l'hôtel à leurs frais. "Nous espérons sincèrement que le gouvernement britannique réexaminera la décision d'inscrire le Nigeria sur la liste rouge et l'annulera immédiatement", a également ajouté le ministre nigérian. Il a également déclaré que les pays développés feraient mieux de s'assurer que les pays en développement comme le Nigeria aient un accès aux vaccins plutôt que d'imposer des restrictions sur les voyages. Le Canada a également banni les voyageurs en provenance d'Egypte, du Nigeria et du Malawi par peur d'une propagation du nouveau variant. La présence d'Omicron est désormais confirmée dans quelque 40 pays dans le monde, après avoir d'abord été détectée par l'Afrique du Sud. Fin novembre, une équipe de chercheurs sud-africains a annoncé avoir détecté un nouveau variant du Covid-19, Omicron. La réaction a été immédiate: de nombreux pays avaient fermé leurs frontières, mettant en quelques heures l'Afrique australe au ban du monde. Lundi, les présidents sud-africain Cyril Ramaphosa et sénégalais Macky Sall ont dénoncé l'attitude des pays riches à l'encontre de l'Afrique du Sud après la découverte du variant Omicron. "Isoler un pays qui a séquencé un nouveau variant et fait preuve de transparence est non seulement discriminatoire, mais aussi contre-productif, car c'est inciter les autres" à ne pas être transparents, a estimé Macky Sall dans son discours d'ouverture du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique.
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