Des dizaines de "patriotes", ces civils engagés dans la lutte contre les groupes armés islamistes dans les années 90, se sont rassemblés lundi place des Martyrs à Alger pour réclamer des indemnités, a constaté un journaliste de l'AFP.
Les manifestants, dont de nombreux blessés ayant perdu les yeux, une jambe ou un bras, se disaient déterminés à rester sur les lieux jusqu'à la satisfaction de leurs revendications.
"Les +patriotes+ auront leurs droits ou se laisseront mourir ici", criaient-ils.
Ces hommes qui se sont engagés par dizaines de milliers pour combattre le terrorisme, abandonnant parfois leur travail, se disent aujourd'hui les "sacrifiés" de la politique de réconciliation nationale du président Abdelaziz Bouteflika qui a permis à des milliers de maquisards islamistes d'être amnistiés et réinsérés dans la vie sociale.
"Rendez-nous notre dignité", demandaient de nombreuses banderoles accrochées aux barrières d'un kiosque à musique de la place des Martyrs, la plus grande d'Alger, proche du siège du sénat et de la direction générale de la police nationale.
"Où sont vos promesses, M. Bouteflika?" demandaient d'autres au président de la République qui, selon les manifestants, s'était engagé pendant la campagne électorale de 2009 à prendre en charge leurs revendications.
"J'ai passé dix-sept ans à traquer les terroristes nuit et jour et je me retrouve aujourd'hui sans un centime", se révoltait un manifestant de 68 ans dont une jambe a été arrachée par une bombe lors d'un ratissage dans la zone de Lakhdaria (70 km à l'est d'Alger), un des plus redoutables maquis islamiste.
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