Pendant le procès qui s'est tenu fin octobre, le parquet général a requis huit ans de prison contre le Franco-Congolais de 65 ans, demandant de revenir sur "le naufrage" du premier jugement et de reconnaître coupable cet "homme puissant", star internationale qui vit désormais en France. En 2019, un tribunal l'avait condamné à deux ans de prison avec sursis pour "atteinte sexuelle" sur une des jeunes femmes, déclarée mineure au moment des faits, et l'avait relaxé des poursuites concernant les trois autres. La star n'avait pas assisté à son procès. Contre toute attente, le chanteur s'est présenté à son procès en appel à Versailles. A la barre, il s'est défendu des accusations en fustigeant "les mensonges" des parties civiles. "Ce sont des récits concertés", un "complot" pour "casser ma carrière", a-t-il affirmé devant les plaignantes. Les quatre femmes congolaises, qui ont déposé plainte entre 2007 et 2013, accusent Koffi Olomidé de les avoir enfermées dans un pavillon gardé près de Paris, lors de ses tournées françaises, et de les avoir forcées à avoir des relations sexuelles avec lui, de façon régulière pour certaines. "Ça s'est passé dans des hôtels, parfois dans la voiture (...) dans des studios d'enregistrement...", a témoigné l'une d'elles en larmes pendant les débats. Depuis, aucune n'est retournée au Congo, confiant leur "peur" des conséquences face à une star internationale qu'elles surnommaient avant l'affaire "le président". L'une a aussi déclaré avoir fait au moins une tentative de suicide. Lundi, la cour d'appel se prononcera également sur le sort de deux autres hommes, proches de Koffi Olomidé et accusés de complicité.
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